What is it about?

Cet article analyse le dernier roman du cycle La Machine à récit de Véronique Taquin, Étreinte des fantômes, dans lequel un monteur audiovisuel et webmaster demande aux internautes de son blog de l’éclairer sur la reprise de sa liaison avec son ancien amant. Le dispositif constitue un roman-vidéo en réseau. La puissance des rêves et des images restitue les émotions. La machine à récit suscite une étrange (auto)biographie collective du couple. Cette polybiographie dépasse le tragique par un art du faux-raccord qui assume les discontinuités de la vie. La psychanalyste Ghostwriter s’y découvre elle-même, comme y sont invités les lectrices et les lecteurs d’un texte fondé sur la mise en abyme et la réflexivité

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Why is it important?

La forme-sens inventée par Véronique Taquin explore notre vie réticulaire dans ses dimensions psychique, sociale et politique, anthropologique. L’écriture la plus intime s’y déploie à travers le prisme d’une enquête collective, qui éclaire notre humanité contemporaine.

Perspectives

Comme les romans épistolaires, Vous pouvez mentir, Un roman du réseau et Étreinte des fantômes sont censés avoir été écrits par les personnages, qui enquêtent sur leur propre vie, se racontent et interprètent leurs récits. Dans ces romans réticulaires, la radio puis internet suscitent la création collective de textes et vidéos, et constituent une « machine à récit ». Celle-ci démultiplie la puissance des sensations, des émotions, et de l’interprétation des récits et de la vie.

Laurent Loty
Centre National de la Recherche Scientifique

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This page is a summary of: Étreinte des fantômes de Véronique Taquin : Du rêve en réseau au roman-vidéo, un montage polybiographique, Contemporary French and Francophone Studies, August 2018, Taylor & Francis,
DOI: 10.1080/17409292.2018.1551306.
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