Les élections présidentielles et législatives de 2017 : une nouvelle phase de dénationalisation du politique en Corse ?

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Lors des élections présidentielles et législatives de 2017, les électeurs corses se sont engagés sur des voies nouvelles qui ne sont pas celles qui ont prévalu dans le reste de la France métropolitaine. De plus, les poussées de Marine Le Pen et des nationalistes corses,peuvent apparaître contradictoires, d’autant que la thèse d’une forte porosité entre les deux électorats ne repose aujourd’hui sur aucun fondement empirique solide. La première leçon globale que nous pouvons retirer de ce double vote est que les questions identitaires ont en Corse une saillance particulière, qui se traduit par un impact singulièrement important sur les choix électoraux. Toutefois, les approches de l’identité défendues par le FN et les nationalistes corses n’ont pas les mêmes fondements ni les mêmes implications. La deuxième leçon globale est que la Corse pourrait bien être entrée dans une nouvelle phase de dénationalisation du politique. La victoire du nationalisme corse lors des législatives de 2017 a été d’une ampleur telle que l’on peut envisager des évolutions profondes au niveau de la structuration du système de partis et des clivages, ainsi qu’à celui des institutions de l’île.

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