What is it about?
La littérature psychanalytique est parsemée, de nombreuses références à l’expérience de l’ennui chez l’analyste ; et ce, surtout chez les auteurs travaillant avec les états mentaux primitifs. Dans le présent article, l’auteur rassemble quelques unes de ces références en un essai d’intégration des différentes facettes de ce phénomène très répandu et réfléchit aux divers problèmes cliniques et aux dilemmes qu’il soulève. Il est suggéré que l’expérience de l’ennui en analyse peut être une réaction à la rencontre avec une partie cachée et encapsulée de la psyché, une aire d’expérience bidimensionnelle dans laquelle l’activité mentale a été suspendue, et où l’expérience vécue reste dès lors vide de sens. C’est une aire stérile de manque, une rencontre avec le noyau autistique de la psyché. Cependant, l’ennui peut aussi être l’expression d’une expérience de désespoir, une reviviscence de relations objectales primitives avec un objet primaire émotionnellement inexistant. Amenant le vide et la désolation en analyse, le sujet crée un espace pour l’objet interne mort, vide et émoussé, qui l’habite et qu’il est nécessaire d’intégrer dans le psychisme. Cet objet interne est une partie vitale de son monde interne et de son histoire, il ne peut être ni effacé ni comblé afin d’en supprimer le vide. Ceci est illustré par le matériel clinique de patients situés sur le spectre de l’autisme, de réactions autistiques dues à un traumatisme et de barrières autistiques chez des patients névrosés.
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This page is a summary of: De l'ennui : une rencontre intime avec des parties encapsulées de la psyché, L’Année psychanalytique internationale, January 2010, CAIRN,
DOI: 10.3917/lapsy.101.0105.
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