What is it about?

La responsabilité a un double sens volontaire et obligatoire qui entretient une ambiguïté dans la définition et la mise en œuvre de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) et de leur contribution au développement durable (DD). Nous démontrons à l’aide du concept de crypto-moralité que le traitement des coûts sociaux générés par les activités des entreprises -qui est au cœur du projet RSE- n’est crédible et durable que dans un environnement institutionnel qui favorise la détectabilité et une forte pénalisation des comportements de prédation. Nous élaborons une cartographie des responsabilités des entreprises qui précise les champs respectifs des responsabilités volontaires et obligatoires.

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Why is it important?

Le caractère à la fois obligatoire et volontaire de la démarche de RSE est déroutante. Cet article est important dans la mesure où il clarifie le débat en montrant que la démarche responsable d’une entreprise combine le volet contraignant relatif à la prise en compte obligatoire des coûts sociaux de ses activités, et le volet volontaire qui évoque sa sensibilité éthique face aux enjeux sociétaux dans sa sphère d’influence. Une approche institutionnelle par le droit mou (soft law) ou par des dispositions transitoires de nature volontaire ou incitatives du droit dur (hard law), dans le cadre d’un dialogue libre et éclairé entre les parties prenantes, n’est pas inappropriée si elle est envisagée comme une étape de maturation institutionnelle vers des dispositifs plus contraignants de lutte contre la prédation.

Perspectives

Cet article est important dans la mesure où il clarifie le débat en montrant que la démarche responsable d’une entreprise combine le volet contraignant relatif à la prise en compte obligatoire des coûts sociaux de ses activités, et le volet volontaire qui évoque sa sensibilité éthique face aux enjeux sociétaux dans sa sphère d’influence. Une approche institutionnelle par le droit mou (soft law) ou par des dispositions transitoires de nature volontaire ou incitatives du droit dur (hard law), dans le cadre d’un dialogue libre et éclairé entre les parties prenantes, n’est pas inappropriée si elle est envisagée comme une étape de maturation institutionnelle vers des dispositifs plus contraignants de lutte contre la prédation.

Dr Herve LADO
ESSEC Business School

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This page is a summary of: Les responsabilités sociétales obligatoires et volontaires des entreprises, Revue française de gestion, October 2016, Lavoisier,
DOI: 10.3166/rfg.2016.00076.
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